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13 janvier 2011

Sorties Bayard du jour

Avant un mois de février particulièrement chargé en très très bonne surprises (chut...) voici les deux rééditions des éditions Bayard pour le mois de janvier. Deux titres de Christophe Lambert

 

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Fantilir et son fils, Uncas, sont les derniers survivants du peuple des Elfes, frappé par une malédiction. En compagnie d'un aventurier, le Forestier, ils partent en quête d'une cité oubliée pour y tenter un ultime rituel de délivrance. Sur ces terres sauvages, une guerre sans merci oppose les Dunevéguiens et les Taliskers, qui ont fait alliance avec les Orques, des êtres sanguinaires. Les Elfes et le Forestier rencontrent en chemin les deux filles d'un commandant dunevéguien, égarées dans le forêt avec leur escorte.

L'aventurier n'est pas insensible au charme de l'une d'elles, la belle Eléonore. Or, le groupe est pris en chasse par les Orques...

 

Le dernier des Elfes ; Christophe Lambert ; Editions Bayard Jeunesse, réédition 13 janvier 2011, 9,9 €

 

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Une nuit. en Gaule, dans une villa romaine, Iorus est tiré de son lit par un géant roux. Entraîné dans une folle course-poursuite, le garçon va découvrir que son ravisseur n'est autre que son père. qu'il n'a jamais connu ! Ancien gladiateur ; Cénovix est revenu de Rome, après dix aimées de captivité, pour élever son fils selon les traditions gauloises...

 

 

 

Le fils du gladiateur ; Christophe Lambert ; Editions Bayard Poche, réédition 13 janvier 2011, 5,9 €

Les nouveautés des Grandes Personnes

 

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Aerkaos est de nouveau publié (youpiiiiiiii) et Un Jour part à la conquête du monde. L'occasion (avant les chroniques) de vous reparler de cette maison d'édition de ses parutions de l'automne que nous avons aimé (les couvertures renvoient à une chronique) et bien évidemment de ses deux créatrices : Brigitte Morel et Florence Barrau dont voici l'interview per Fred Riccou chez les histoires sans fin.

 

 

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Les Editions des Grandes Personnes
envoyé par LesHistoiresSansFin. - Futurs lauréats du Sundance.

 

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La princesse au Petit Pois

La Princesse au petit pois ; Hans Christian Andersen ; Illustrations : Dorothée Duntze ; Traduction : Anne Frère ; Editions NordSud, collection p’tit nordsud, 13 janvier 2011, 5 €

 

Est-il utile de présenter ce superbe conte de Hans Christian Andersen ? Non, pas vraiment. Pourtant nous ne résistons pas à vous inviter à le redécouvrir avec la nouvelle parution en p’tit nordsud pour le plaisir de l’histoire et des illustrations tout en douceur de Dorothée Duntze. Un régal pour l’esprit et les yeux.

 

« Il était une fois un prince qui voulait épouser une princesse.
Mais comment reconnaît-on une véritable princesse ? 

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A redécouvrir en même temps le retour de Plume en bateau de Hans de Beer

 

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Le cueilleur de fraises en poche

Il revient en poche, découvrez le cueilleur de fraises de Monika Feth

 

 

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Bleu cauchemar en poche

Il sort en poche, le tome I de la série qui a fait découvrir Laurie Faria Stolarz,
un petit clic et c'est parti, séquence mémoire...

 

 

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Quelques sorties de janvier : des romans, des romans, des romans...

Voici quelques couvertures des sorties de ce début de janvier : de quoi vous mettre l'eau à la bouche en attendant les chroniques :

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 les couvertures renvoient aux chroniques quand elles sont déjà mises en ligne, un petit clic et c'est parti !

10 janvier 2011

Hommage à Catherine Gendrin

Catherine Gendrin nous a quitté en décembre dernier, le jour où son ami et conteur Pierre Delye signait aux Sandales... Elle est une amie de Pierre et nous apprécions ses histoires, alors nous souhaitons lui rendre hommage ensemble. La parole est à Pierre...

 

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Catherine Gendrin.

 

Catherine est toujours mon amie. Ce n’est quand même pas parce qu’elle est morte que cela va s’arrêter et puis, on ne va pas se fâcher pour si peu. Mais elle ne m’a jamais manqué comme maintenant.

 

 Catherine Gendrin est une des conteuses qui a tracé une voie singulière, personnelle. Elle fait partie de ces artistes qui ont su faire vivre le conte non pas comme une activité de musée, une animation lénifiante, un passe-temps pour enfants ayant des parents consciencieux. Pour elle, le conte était et est toujours un art de la parole, un art du spectacle vivant qui méritait qu’elle s’y engage pleinement. Et Catherine était tout sauf une artiste dégagée. Son répertoire donnait le tournis : « les jardins d’Al Zahra », « Khirghizes, récits âpres et sauvages » ou le dernier pour les adultes « Algéria, de miel et de braise » avec aussi des fantaisies légères et acidulées comme « t’as mis où ta tête » avec son complice Christophe Waïss. Elle racontait le monde sans jamais considérer les cultures des autres d’un point de vue touristique, cherchant l’humain partout où il est et le trouvant à chaque fois. 

 

 

  Active artistiquement, humainement, socialement, elle fut même à l’origine du premier salon du livre de Montreuil. Elle n’a jamais écrit un livre, créé un spectacle qui n’ait eu sa dose de sagesse et de révolte, d’espoir et d’indignation avec chaque fois aussi, sa part de fantaisie et de drôlerie.

 

Ses contes et ses livres étaient à son image, exigeante et belle. Juste trois petits extraits.

 

Dans une histoire qu’elle racontait,voilà qu’arrive le lion et pour le décrire, ces quelques mots : « le lion, roi autoproclamé… » et cela suffit pour que l’on sache tout de lui.

 

« Dieu s’était créé créateur, alors il créait… » et ainsi commence « Comment sont nées les histoires ».

 

« C’est banal à dire, toujours unique à vivre. Jaazyâa a rencontré l’amour, Pedro a rencontré Jaazyâa » quelle belle phrase pour dire le coup de foudre, quelle phrase terrible où l’on sent le drame à venir. 

 

Voilà c’est beau et simple. C’est du grand art, le sien.

 

Ses recueils de contes chez « Rue du Monde », ses deux albums chez « Didier Jeunesse » donnent à lire et à entendre, il suffit de lire en ouvrant ses oreilles. Ils  étaient le tout début d’une œuvre littéraire qui allait prendre de l’ampleur. Il reste à venir quelques inédits. Trop peu.

 

Catherine était porteuse de voix, haut-parleuse. Il va nous manquer tout ce qu’elle allait dire, tout ce qu’elle allait écrire. Il va nous rester ses livres, sa parole profonde et belle nichée au creux de nos souvenirs, le plaisir et la joie de l’avoir connue.

 

 La mort, c’est la vie, soit. Mais de temps en temps, on aimerait que la mort fasse preuve de plus de discernement, de retenue ou d’un peu d’amnésie.  

 

Catherine est mon amie et mes pensées vont à sa famille et à la grande cohorte de ceux qui se sentent un peu plus seuls maintenant. N’oublions pas qu’elle nous aurait fait remarquer, en se marrant, qu’être nombreux à être seul, cela peut se soigner en s’unissant. 

 

Pierre Delye

 

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Retrouvez également l'hommage rendu par Rue du Monde sur Citrouille , ses livres et la chronique de Jazyâa  la Tapageuse dans lire la suite. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Interview Fabrice Colin

Lorsqu'il était venu nous voir l'année dernière nous avions posé quelques questions à Fabrice Colin et comme il est particulièrement patient, gentil et talentueux
(vous en conviendrez sans peine) voici ses réponses.
Que Fabrice soit donc remercié pour sa gentillesse, sa sympathie, sa disponibilité et tout...

 

 

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Vous êtes un auteur très connu, voir une des stars des plumes de la littérature française. Pour ceux qui croient vous connaître et ceux qui vous découvrent comment vous présenteriez vous ?

 

Star ? Pas du tout. Je suis juste quelqu’un qui écrit beaucoup. J’ai publié mon premier roman en 1997, à vingt-cinq ans. Je suis issu de la génération « jeux de rôle, » biberonnée aux livres dont vous êtes le héros, à Donjons & Dragons et la Nintendo 64. Un rejeton de la pop-culture, en somme. J’ai appris sur le tas.

 

Vous écrivez en littérature jeunesse et adulte. Ces deux univers vous sont-ils nécessaires ? Est-il facile de passer de l’un à l’autre ? Pense-t-on adulte ou jeunesse quand on écrit ?

 

L’adjectif « nécessaire » paraît approprié. J’ai besoin des deux, en effet. De manière générale, mes écrits estampillés adultes sont plus introspectifs, plus violents et plus sombres que mes romans jeunesse. Mais je ne suis pas de ceux qui désirent protéger à tout prix le lecteur adolescent, au contraire : on peut émerveiller, et on peut aguerrir. La littérature jeunesse représente, à cet égard, un formidable espace de liberté.

 

En littérature jeunesse vous êtes particulièrement prolixe (ce n’est pas un reproche, nous on aime !) Comment faites vous ? (vous avez 150 ans d’avance ? Etes vous humain ?)

 

C’est plutôt aux autres qu’il faudrait poser la question : ceux qui prétendent avoir besoin d’un ou deux ans pour accoucher d’un roman de 300 pages – et on ne parle pas de Finnegans Wake.
J’écris vite. La régularité fait le reste. 9h – 18h, travail même le week-end et jamais de vacances totales.

 

Ces multiplications des univers : un besoin ? La crainte de se faire enfermer dans un genre ?

 

Un besoin, définitivement.

 

De nombreux romans (La Saga Mendelson, Les Etranges sœurs Wilcox…) ont un fond historique. A quoi cela est-il dû ? Une évidence pour vous ? Cela vous demande-t-il beaucoup de recherches, de documentation ?

 

J’ai un grand appétit de découverte : chaque nouveau livre est une plongée en territoire inconnu. Se documenter est un immense plaisir. Du coup, la concentration suit, et le temps se comprime.
Pour les Etranges sœurs Wilcox, c’est un peu différent : Londres, New York et Venise (où se passe le 3e tome) sont des villes que je connais bien.

 

Vos références, vos héros, vos romans ont souvent pour cadre un monde anglo-saxon (Amérique, Angleterre au XIXème siècle) idéal ou inquiétant : fascination ? « Rêve américain » ? Pourquoi ces références constantes ?

 

L’Amérique est une obsession, depuis mon premier roman. La verticalité de New York (une certaine idée du vertige), l’horizontalité de Los Angeles (le pays des anges, des morts et des rêves brisés) et, entre les deux, les grands espaces, le désert, où l’imagination se déploie.
Ma fascination pour le 19e siècle, elle, est d’ordre esthétique : c’est un amour d’adolescence dont je ne me suis jamais défait.           

 

Quelques questions sur vos romans

 

-       Pour la Malédiction d’Old Haven et son double masculin le Maître des Dragons, vous avez dit (Citrouille juin 2009) que vous avez un projet de troisième volume : où en est-il ?

 

Un synopsis a été écrit ; un contrat signé, même. Mais, dans l’intervalle, un autre roman m’est « tombé dessus » : Bal de Givre à New York, qui sort chez Wiz ces jours-ci. C’est un livre qui s’est imposé à moi de façon assez inattendue. Du coup, le troisième volet de ma pentalogie américaine (car j’ai cinq livres à l’esprit) attendra.

 

-       La Saga Mendelson est une trilogie étonnante par bien des aspects. On ne vous attendait pas vraiment ici. Comment pourriez vous qualifier en quelques mots cette aventure passionnante ? A-t-il été difficile de vous « brider », de vous limiter à trois tomes ?

 

Au départ, je voulais écrire dix tomes (raclement de gorge des éditeurs, éclats de couteaux doucement tirés). La Saga… est un projet déjà ancien, né de ma fascination pour la genèse d’Hollywood. J’ai éprouvé un intense plaisir à accompagner cette famille sur un siècle entier, à revisiter l’Histoire par son prisme.

 

-       Avec Les sœurs Wilcox on retrouve un univers plus familier pour les fans de La Malédiction d’Old Haven. Combien de tome comprendra la série ? Comment écrire différemment comme vous le faites sur les vampires en pleine vague Twilight et autres ? Cela influence-t-il les envies, les histoires ?

 

La série comprendra quatre tomes. L’idée est née à un moment où la tétralogie de Stephenie Meyer n’en était, commercialement parlant, qu’à ses balbutiements. Il ne s’agit nullement d’un calcul.

Le vampire de Twillight, sexy en diable, n’a rien de foncièrement original : Anne Rice a déjà écrit tout ça il y a vingt ans, et avec plus de panache à mon sens. En ce qui me concerne, je préfère envisager le vampirisme comme une malédiction engendrant la cruauté, la paranoïa et une létale froideur d’âme.

 

-       Dans la vie extraordinaire des gens ordinaires, vous surprenez de nouveau vos fans avec des histoires courtes, des nouvelles. Ce genre nécessite-t-il pour vous une adaptation plus grande  que pour écrire un nouveau roman au format plus classique ?

On a le sentiment d’entrer dans l’intimité des ces hommes et de ces femmes, sans voyeurisme, (comme une présence bienveillante …). Là encore, tout est-il inventé, fantasmé ? Des histoires vraies ? Beaucoup de documentation ?

 

Rien n’est vrai. Le livre est né de mon envie de recycler tous les germes d’histoires qui hantaient mon cahier de notes – germes dont je savais qu’ils ne deviendraient jamais, faut de temps, des romans à part entière.

Souvent, les lieux décrits sont des endroits que j’ai déjà visités : un parc à Munich, un cimetière à Rome, une maison à Londres, une rue dans Coney Island, etc. Pour le reste, il m’a fallu me documenter, effectivement. Mais les décors étant souvent minimalistes, cela ne s’est guère révélé insurmontable.

 

-       Pouvez-vous nous dire quelques mots de Bal de Givre à New-York, qui sort ces jours-ci chez Albin Michel dans la collection Wiz ?

 

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Une jeune fille reprend ses esprits : elle vient d’être percutée par une voiture. Un jeune homme sort de la limousine. Il est jeune, séduisant, vêtu de blanc. Il courtise notre héroïne avec assiduité.

La jeune fille rentre chez elle : ce New York dans lequel elle évolue, elle le connaît sans le connaître. Des détails ne « collent » pas. Le passé lui échappe. Elle se souvient sans se souvenir. Un troisième personnage, le Masque, semble la suivre à la trace.

Bal de Givre à New York est un roman dont le sens profond ne se dévoile que dans les trois dernières pages. Le commencer par la fin est fortement déconseillé.

 

Dans vos romans vous défendez les valeurs de fraternité de démocratie… Certains de vos titres comme Memory Park  sont même de véritables romans engagés ! Alors Fabrice Colin écrivain engagé ?

 

Pas du tout. C’est même une notion qui me gêne. L’engagement en littérature, à moins d’habiter au Pakistan, en Iran ou en Chine, n’est souvent qu’une occasion de se mettre en valeur à peu de frais. La question est : qu’est-on prêt à risquer ? Je n’ai aucune leçon à donner, aucun message à transmettre, si ce n’est « nous sommes vivants, c’est un foutu miracle. » Je peux être engagé dans ma vie d’homme – on ne l’est jamais assez – mais ça relève de la vie privée.

 

Dernière question : vous donnez le sentiment d’être très entouré, très fidèle en amitié… Quel rôle votre entourage joue-t-il dans votre vie d’écrivain ?

 

Ma femme joue un rôle essentiel : lectrice et présence attentive. Quelques lecteurs et relecteurs fidèles gravitent également autour de moi. J’ai des amis écrivains, des amis éditeurs, ou illustrateurs, de Claro à Xavier Mauméjean, d’Oliver Gallmeister à Jérôme Noirez en passant par Michael Moorcock et François Place.  Mes éditrices et éditeurs sont, par ailleurs et pour la plupart, des amis chers.

 

 

Retrouvez quelques uns de titres de Fabrice Colin  en cliquant sur les visuels de couverture.

 

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Propos recueillis par Jean-Luc Clerc. Merci beaucoup Fabrice. 

Les noces vermeilles

Coup de coeur !

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Les noces vermeilles ; Béatrice Egémar ; Editions Gulf Stream,
collection Courants Noirs, 6 janvier 2011, 13,5 €

 

C’est Louise de Maillé qui prend la parole dès le début de ce nouveau roman de la collection Courants Noirs de Gulf Stream. Cette jeune fille noble raconte dans son journal cet été bouleversant de l’année 1572, été où elle a rejoint Paris pour le pense-t-elle retrouver sa sœur Gabrielle rentrée quelque temps plus tôt au service de Catherine de Médicis. Mais son arrivée à Paris coïncide également avec le mariage d’Henri de Navarre avec Marguerite de Valois. Tout Paris, toute la cour vibrent de haine et d’hostilité à ce projet, poussés à la violence et au rejet par le parti des Guises et les catholiques les plus ultras. Mais très vite le drame va frapper Louise et sa famille tout d’abord avant de tourner au massacre que vous connaissez : la Saint Barthélémy.

Louise réclamée par la reine mère pour remplacer sa sœur, va tout mettre en œuvre pour découvrir qui a tué sa sœur et va se retrouver plongée bien malgré elle dans l’un des moments les plus durs de notre histoire.

 

Vous l’aurez compris, cette fois-ci Béatrice Egémar  a bel et bien abandonné l’Egypte pour nous plonger avec délice dans la France des guerres de religions. La plume est fluide, l’histoire racontée bouleversante, les personnages réels ou inventés cohérents et forts bien campés. La tension monte de pages en pages, dès les premières lignes on est pris au piège redoutable de ce récit. On tremble avec son héroïne, on découvre la cour, les complots, les mœurs de l’époque, la folie meurtrière, les mœurs violentes et une partie de la vie de l’époque. Tout est une réussite dans ce roman. C’est vraiment excellent.

 

Plongez dans ces Noces Vermeilles avec délice, une fois commencé,
vous ne pourrez plus vous arrêter

 

Jean-Luc

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Chevalier d'Eon, agent secret du roi tome 1 - le masque

Coup de coeur !

 

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Chevalier d'Eon, agent secret du roi tome 1 - le masque ; 

Anne-Sophie Silvestre ;

Editions Flammarion, 5 janvier 2011, 13 €

 

 

Versailles, Charles-Geneviève Beaumont, dit le Chevalier d’Eon , se rend à une fête au palais accompagné de ses amis et complices. Ils ont décidé de s’amuser un peu et de profiter des talents d’imitateurs de leur ami pour le déguiser en femme. C’est donc paré comme une jeune femme, dont le déguisement est totalement bluffant qu’il se rend à cette fête.

 

Mais très vite la blague tourne à la déroute totale. Le roi Louis XV qui a accepté d’honorer cette soirée de sa présence, repère « la jeune femme » et lance son âme damnée à la conquête de la belle. Piégé, le chevalier se laisse entrainé au Parc-au-Cerf sans se douter de sa destination, ,ni que ce n’est pas Madame de Pompadour qui l’attend mais bien le roi. Là pourtant, la tromperie prend fin car le roi se rend compte bien vite de la supercherie. Ses amis et complices, paniqués ont déjà pris le large, alors que d’Eon joue sa vie face à un Louis XV perplexe mais bluffé par la transformation du chevalier.
Il va alors lui ordonner de rester là dans le plus grand secret et consulter son chef de la police Monsieur de Sartines qui une fois l’enquête menée lui permettra de rentrer dans les services secrets du roi non sans avoir neutralisé ses complices pour une durée indéterminée. Il passe alors sous les ordres du comte de Broglie, lieutenant général des armées du roi et responsable de l’organisation secrète…

Dès le départ, dès les premières descriptions, les premiers dialogues, on est sous le charme. Le ton est donné ! Ce roman est savoureux. On suit avec intérêt et amusement l’évolution de ce jeune noble de province, désargenté et ses mésaventures et aventures jusqu’à la cour de Russie où l’attend la redoutable tsarine Elisabeth.

Il faut absolument vous laisser séduire par ce premier tome des aventures du Chevalier d’Eon. Anne-Sophie Silvestre nous entraine avec bonheur dans les salons de Versailles, au travers de l’Europe jusqu’à Saint-Petersbourg. On attend la suite avec impatience

 

Un excellent moment à ne surtout pas manquer. 

 

Jean-Luc

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Alera Tome I

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Deux royaumes ennemis de longue date, des guerres qui n’en finissent pas et une paix fragile menacée. Les royaumes d’Hytanica et de Cokyri ont tout pour se haïr. Un long passé de haine et de violence, des légendes, de vieilles histoires qui rappellent que la menace n’est jamais totalement écartée. Leur incompréhension est également culturelle et sociale. En effet en Hytanica les hommes seuls sont aptes à gouverner et leurs épouses sont de charmants faire valoir dont l’influence et l’avis en matière de politique et de gestion des affaires du royaume notamment sont rarement pris en compte pour ne pas dire inexistants ou ignorés. En Cokyri les femmes gouvernent depuis des temps immémoriaux et une jeune fille bien élevée se doit d’être capable de se défendre notamment. Deux mondes qui se méprisent donc et qui vont de nouveau se confronter.
Dans ce premier tome de ce qui est annoncé comme une trilogie, vous ferez principalement connaissance avec le royaume d’Hytanica et principalement la princesse Alera et son entourage proche (palais, famille, amis, garde rapprochée…).
Cayla Kluver signe un premier roman au rythme lent, mais très intéressant. On suit avec plaisir l’histoire de cette jeune femme dont le destin semble être de se confondre avec celui de son royaume. Elle la princesse héritière qui doit épouser un homme qui deviendra grâce à cette union le roi, celui qui détient les rênes du pouvoir.
Pourtant Alera est une jeune femme à l’esprit indépendant et l’idée d’épouser Steldor le fils du capitaine de la garde un superbe et arrogant jeune seigneur de la cour ne l’enchante pas vraiment.
L’intrusion de la grande prêtresse cokyrienne et la découverte d’un jeune Cokyrien qui va se révéler être quelqu’un perdu depuis longtemps, va bouleverser le destin tout tracé d’Alera.
Les complots, les secrets, mystères, destins sacrifiés vont peu à peu se dévoiler et nous entrainer dans cette première aventure, qu’on n’a pas au fil des pages envie de lâcher. Les personnages multiples sont bien campés et on s’attache rapidement aux princesses (Alera et sa sœur Miranna) et à leurs garde du corps notamment celui d’Alera, London… Si vous aimez les romans au rythme effréné avec une explosion ou un meurtre à chaque page, vous en serez pour vos frais, ce roman n’est probablement pas pour vous. Non, il faut aimer les mises en places, les descriptions, les petits détails en apparence anodins qui tissent patiemment les bonnes histoires. Ce premier tome, d’un premier roman n’échappe pas à quelques longueurs et pourrait parfois accélérer. Mais les premiers tomes de trilogie posent souvent le problème de la mise en place de l’histoire et de sa complexité. D’autant que c’est plus que réussi ici et on suit avec bonheur cette jeune femme à l’esprit bien trop indépendant pour la place étriquée que lui prépare sa société d’origine.

Un très bon premier tome donc avec bien des questions en suspens et des interrogations pour la suite. Le tome II sera attendu avec plaisir et curiosité pour voir si cette première très bonne impression était la bonne. A découvrir et à suivre donc. 

 

 

Alera Tome I, La légende de la lune sanglante ; Cayla Kluver ; 
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) Nicole Ménage ; 
Editions du MASQUE, collection MSK, 5 janvier 2011, 17,5 €

 

Joseph

Hier tu comprendras

Hier tu comprendras ; Rebecca Stead ; Traduit de l’anglais (américain) : Anne Delcourt ; Editions Nathan, 6 janvier 2011, 13,5 €

 

 

Hier tu comprendras est difficile à raconter. Construit comme une sorte de journal (c’est l’héroïne qui raconte son histoire et s’exprime à la première personne) ; comme un puzzle dont les pièces apparaissent peu à peu, brouillent les pistes et nous amènent au dénouement final en douceur

C’est l’histoire de Miranda qui vit dans un quartier populaire de New York avec sa mère et Richard (« Monsieur Parfait ») l’amoureux de cette dernière (l’hommes qui voudrait bien avoir la clef de l’appartement…)
Jeune adolescente, elle voit peu à peu son univers se transformer. Sal son meilleur ami ne lui adresse plus la parole après la mystérieuse agression dont il est victime par Marcus ; sa mère est sélectionnée pour le jeu télévisé de la Pyramide des 20 000 dollars ; il y a aussi Suzanne, Julia ; l’homme qui rit ; Jimmy le vendeur de sandwich et le mystérieux message enfin, celui qui demande deux services à Miranda : « Je viens pour sauver la vie de ton ami et aussi la mienne ; J’ai deux services à te demander… »
Une histoire d’amitié, de mort annoncée, de la vie quotidienne tissée avec bonheur et malice. Un roman dans lequel on entre en douceur, et qu’on ne lâche plus, se laissant guider par la voix de Miranda. 

Un roman étrange, différent des productions habituelles et des autres sorties du moment. Un réel plaisir de lecture à découvrir. 

 

Jean-Luc

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Le tertre des Ames

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Le Tertre des âmes ; Ludovic Rosmorduc ; Editions BAAM, 5 janvier 2011, 14 €

 

La licorne royale a été mystérieusement tuée. L’arme du crime retrouvée sur les lieux accuse son propriétaire légitime : Héribold le chef des armées, descendant d’une longue lignée de serviteurs fidèles. Comment lui un fidèle parmi les fidèles a-t-il pu perpétrer un acte aussi vil ? Arrêté, celui-ci est condamné à la pendaison, alors que la colère de la foule gronde. Pourtant, au delà de l’attachement, peu se souviennent encore de l’importance de la licorne.

Le vieil ami d’Héribold, Ambroise de Liemmos, proche conseillé du roi,  va alors user de la ruse et de toute son influence pour sauver celui qu’il considère comme son fils d’une mort aussi inutile qu’injustifiée.

Une fois le juge et le roi convaincus, la quête va se mettre en marche. Fort de ses connaissances des textes anciens et des vieilles légendes Ambroise est en effet persuadé que la licorne est l’animal protecteur du royaume et qu’un terrible danger menace celui-ci, que le meurtre de l’animal n’est pas un hasard.
Yorel l’alchimiste, Dungal le géant roux, Vitéric l’albalétrier vont se joindre à Héribold dans sa quête pour trouver une autre licorne.

Créatures fantastiques, magie, pierres magiques d’Armathie, mystères, cités et légendes fabuleuses, îlot du Prédicant Blanc, pendentif de clairvoyance, guilde de arpenteurs de mers…le tout dans un décor médiéval rendu comme si on y était, font de ce premier roman de Ludovic Rosmorduc une pleine réussite. Ses personnages sont cohérents, vivants, on sent la chaire palpiter sous la plume, malicieux, dangereux, inquiétants… A partir du moment où la quête est lancée, plusieurs histoires se construisent en parallèle, se croisent pour notre plus grand plaisir.

Cette quête se lit d’une traite, l’émotion monte de page en page et on le repose au final, heureux et triste à la fois de quitter un bon roman. Le signe d’une réussite ?

 

A lire et découvrir sans tarder.  Les éditions BAAM commencent bien l’année !

 

Joseph

 

Tempêtes - Les éléments se déchaînent

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Tempêtes - Les éléments se déchaînent ; Mike Graf ; Traduit de l’anglais : Françoise Fauchet ; Editions Fleurus, collection Infinity, novembre 2010, 14,95 €

 

Vous êtes désormais des habitués. La carte pop-up qui ouvre le livre comme pour toute la collection, vous permet de visualiser d’emblée les différents types de tempêtes à travers le monde. Les pictogrammes permettent de plus d’identifier celles-ci en fonction des différents types existants.
Ensuite les amateurs et autres curieux pourront tout savoir sur ce qu’est une tempête ; sur les différents types ; sur le froid extrême ; l’orage, la mousson : la météo et les tentatives de contrôle du climat par les hommes…
Là encore le livre est très bien réalisé : les doubles pages apportent de multiples informations facilement accessibles. Le système des pages dépliantes permet d’ajouter de compléter l’ensemble. Les encarts sont bien écrits et cohérents.

 

Une réussite une fois de plus pour cet autre ouvrage de cette formidable nouvelle collection des éditions Fleurus : Infinity.

 

A découvrir et savourer sans modération.

 

Joseph

 

Découvrez également les autres titres de la collection en cliquant sur les couvertures : 

 

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Lancelot du Lac

Lancelot du Lac ; Anne-Laure Bondoux ; Illustrations : Joëlle Jolivet ; Editions Tourbillon, collection Légendaire, novembre 2010, 9,95 €

 

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Lancelot, Viviane et ses frères d’adoption Lionel et Bohort cheminent vers Camelot, le château d’Arthur. Il a dix-sept ans et rejoint la Table Ronde. Viviane pense que c’est le moment, et Arthur n’a-t-il pas fait autrefois une promesse à la Dame du lac ?
Arrivé sur place, il se fait remarquer par son ambition et sa volonté sans faille pour devenir chevalier malgré son jeune âge. Mais son arrivée coïncide également avec une rencontre éblouissante qui va bouleverser sa vie de jeune homme : il voit pour la première fois de sa vie l’épouse d’Arthur, Guenièvre.

Il a promis allégeance à son roi mais également fidélité et protection à sa reine. La suite est une longue série d’exploits et de combats contre des adversaires plus ou moins fantastiques.
A son retour il apprend que Guenièvre a été enlevée par Méléagant. Et là le destin se met en marche et tout va basculer.

Cette histoire est celle d’un des chevaliers de la légendaire Table Ronde. Histoire d’une recherche d’identité, histoire d’une passion incontrôlable qui conduira les amants à leur perte.

 

On retrouve avec très grand plaisir cette partie de l’histoire de la Table Ronde sous la plume d’Anne-Laure Bondoux avec les encarts expliquant et éclairant rapidement l’histoire et les événements du quotidien, et également grâce aux illustrations en trichromie (comme le veut la collection) de Joëlle Jolivet.

 

A découvrir !

Jean-Luc

 

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Illustrations : merci et avec l'aimable autorisation des éditions Tourbillon (tous droits réservés)

 

 

 

 

 

 

 

 

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06 janvier 2011

The Agency revient...

Le tome II sort aujourd'hui. Nous avions beaucoup aimé le premier tome des aventures de cette nouvelle héroïne. Alors... un petit clic sur la couverture de ce nouveau tome pour retrouver le tome I et promis, très vite, la suite. 

 

 

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Enola Holmes Tome III en poche

Ceux qui disent que Sherlock Holmes est le meilleur détective du monde ignorent encore l'existence de sa soeur : Enola Holmes !

 

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Mais vous ! Oui vous, vous savez déjà qu'Enola est une détective fabuleuse, alors cliquez...


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les sorties contes et légendes de Nathan

Trois titres reviennent dès ce 6 janvier : Youpi !

 

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" Treize contes et légendes racontent les plus belles histoires d'amour
à travers le monde et les siècles.

 

Roméo et Juliette (Italie), La belle et la bête (France), Tristan et Isolde (Légende celte), Adam et Eve (Bresil), Orphée et Eurydice (Grèce)...
Ces couples légendaires de la mythologie et de la littérature du monde entier - Inde, Chine, Grèce, France, Italie, Brésil... - vivent leurs amours contrariés par les hommes et les dieux, en s'acheminant vers des chemins heureux ou tragiques."

 

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Un prince jaloux et avide, une jeune princesse séduite par un dieu et chassée par les hommes, Romulus et Rémus menacés de mort et recueillis par une louve,
le conflit entre les deux frères...
 


Stratagèmes, combats sans merci, puissance des dieux et courage des hommes : tout cela se mêle et donne naissance à la ville de Rome et à sa légende passionnante ! 12 contes

 

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" Sept légendes célèbrent les sept constructions qui ont le plus marqué la civilisation par leur incroyable architecture et leur fascinante beauté. 


Les hommes, de tous temps, ont appelé « merveilles » les choses dignes d'admiration. Au IVe siècle av. JC, dans l'entourage d'Alexandre le Grand naît l'idée d'établir une « liste des merveilles du monde », le « monde » étant en toute modestie l'Empire macédonien. Voici donc sept récits qui vous emportent au temps de la création de ces édifices fabuleux. "

 

 

 

Nathan poursuit la réédition se sa collection conte et légende avec de nouvelles et très belles couvertures. 

03 janvier 2011

Marie-Hélène Delval répond à nos questions...

Marie-Hélène Delval est l'une des figures des éditions Bayard depuis de longues années. Aujourd'hui auteur reconnue de nombreux romans et notamment de la série à succès des Dragons de Nalsara, elle a accepté à quelques jours de son départ en retraite fin décembre de répondre à quelques unes de nos questions (en relisant je me rends compte que j'en ai oublié beaucoup en route). Qu'elle soit sincèrement remerciée pour sa grande disponibilité, sa gentillesse, ses réponses et son talent...

Mais que les fans se rassurent, vous allez le voir, elle n'est pas prête encore
à nous abandonner totalement. 

 

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 Bonjour Marie-Hélène Delval, vous êtes un auteur connu, reconnu, comment vous présenteriez vous ?

Comme quelqu’un qui a découvert très tôt le pouvoir qu’ont les mots de provoquer l’émotion, et qui a eu envie, un jour, d’ajouter sa petite musique à celle de tant et tant d’auteurs…

 

 Vous êtes un auteur très prolifique… pourquoi écrire ? Depuis quand ?

Pas si prolifique que ça ! Trouver le temps d’écrire quand on a un autre métier, ce n’est pas facile ! Mais, au bout de plus de 30 ans d’écriture, les petits ruisseaux font les grandes rivières… Le  désir d’écrire m’est venue de l’émerveillement que me procurait certaines histoires que je lisais à haute voix à mes enfants quand ils étaient petits : comment pouvait-on, avec des mots si simples, créer autant d’émotion, de poésie… ? J’ai eu envie d’essayer à mon tour, et j’ai compris alors que c’était « mon mode d’expression », la part en moi qui pouvait participer même de façon minuscule, à la « création du monde ».

 

Vous avez beaucoup écrit pour les plus jeunes avec les collections j’aime lire… Vous avez été rédactrice en chef de Pomme d'Api, Les Belles Histoires et Popi de 1986 à 1992, vous êtes actuellement directrice littéraire à Bayard Editions.

Toujours Bayard ? Une histoire d’amour ?

Vous êtes un pilier de la maison, difficile d’imaginer Bayard sans quelque part une petite place pour Marie-Hélène Delval ?

La réponse à la première partie est dans la précédente : d’abord le désir d’écrire pour les très jeunes, pour essayer de « faire du beau » avec du simple !

Bayard, une histoire d’amour et de fidélité, certainement. Ça a commencé dans l’enfance, avec la lecture toujours recommencée d’un recueil de l’année 1911 ( sic ! ) d’un des premiers magazines de Bayard pour la jeunesse, qui s’appelait « l’écho du Noël ». Plus catho, tu meurs ! Mais il y avait des romans tellement bien écrits, tellement haletants ! Plus tard, j’ai acheté pour mon plus jeune frère le premier n° de Pomme d’Api (mars 1966). Puis mes enfants ont été abonnés. Puis j’ai trouvé un jour dans le cahier pour les parents une annonce : Bayard cherchait des « mères de famille » pour faire la promo des revues jeunesse dans les écoles. C’est ainsi que j’ai fait mes premiers pas « dans la maison » ! L’écriture est venue alors, puis l’entrée à la rédaction de Pomme d’Api… et le reste !

À la fin du mois, je pars à la retraite, mais j’ai déjà un gros programme de traduction qui m’attend. Et j’espère avoir un peu plus de temps pour « faire avancer » les Dragons de Nalsara  !

 

Avant les dragons de Nalsara vous aviez déjà fait une incursion dans le monde du fantastique avec les Chats : d’où vous vient cette envie ?

 

Les différentes facettes du fantastique m’ont toujours intéressée, sans doute parce que c’est le genre métaphysique par excellence. On s’offre un voyage hors du quotidien tout en traitant de « choses graves » : la dualité du bien et du mal (on voit dans le n° 10 Cham tenté par « le côté obscur de la force », si j’ose ainsi m’exprimer !), la relation entre la mort et la vie, le difficile travail de devenir soi… Mais, avant tout, on est dans le plaisir du conte. D’ailleurs, les lecteurs attentifs peuvent repérer dans certaines pages des références à peine déguisées à La Belle et la Bête de Cocteau, mon film fétiche !

  

Les dragons de Nalsara ? Pourquoi ? D’où est venue l’idée ? Depuis quand ? Savez vous où vous allez ?

L’idée d’écrire ce qui était d’abord dans ma tête un roman unique pour des lecteurs d’âge J’Aime Lire m’est venue en rencontrant des classes de CE1-CE2 qui avaient adoré le film ERAGON. Les enfants avaient envie de lire le livre, mais il n’était pas à leur portée. Après avoir traduit L’Aîné, j’étais à fond dans cet univers de Fantasy ; j’ai voulu tenter de rendre ce genre accessible aux plus jeunes. C’est ainsi que j’ai créé l’île aux Dragons et ses habitants, Cham, Nyne et leur père, le grand éleveur de dragons du royaume. Et c’est sur l’instigation d’Elisabeth Sébaoun, notre directrice éditoriale, que j’ai envisagé ensuite d’en faire une série.

Comme pour tous mes romans, je suis partie complètement à l’aventure ! Je n’ai jamais de plan, juste des grandes lignes. Une fois que les personnages se mettent à exister, j’ai toujours l’impression que ce sont eux qui décident des événements. Il y a une sorte de logique interne à l’histoire qui se met d’elle-même en place, c’est fascinant ! J’ai bien fait rire mon éditrice, Charlotte Mériaux, quand j’ai surgi un matin dans son bureau en clamant : « ça y est ! Je sais ce qui est arrivé à la mère des enfants ! »  

Bien sûr, je reviens parfois en arrière pour affiner ou corriger des détails, ajouter des informations devenues nécessaires pour la continuité du scénario. Heureusement que j’ai de l’avance ! J’achève actuellement le 14ème, alors que le 10ème est sorti récemment. Ça me donne une marge de sécurité.

 

Vous nous avez dit que les prochains tomes seraient plus longs. C’était l’une des questions de départ : pourquoi pas plus long ? Et à quand un roman pour les plus grands ?


Au départ, des épisodes de 50000 signes, pour des lecteurs à partir de 8 ans, c’était une longueur équilibrée : ni trop long, ni trop court. Et les enfants plus grands, ceux que l’on dit « en difficulté avec la lecture » ne sont pas effrayés par l’épaisseur des livres. Du coup, ils ne se rendent pas compte qu’en ayant lu déjà 10 volumes, ils en sont à 500000 signes, la longueur d’un gros roman !!! Mais mes premiers lecteurs ont grandi depuis le début de la série. Ils auront peut-être envie de « plus ». Et ça me donne un espace plus large où faire évoluer mes personnages.

 

Vous êtes également traductrice de très nombreux titres pour Bayard : Mary Pope Osborne (cabanes magiques) ; l’Épouvanteur ; et Eragon… Est-ce que cela a une influence sur vos écrits sur votre imaginaire ? Comment ?

Comment fonctionne un traducteur ?

 

L’imaginaire des autres ne peut que vous enrichir. Ça se mêle à tout ce qu’on « engrange » par ailleurs, dans ses lectures, au cinéma, en voyage, dans toutes les rencontres et expériences de la vie. C’est là-dedans qu’on puise – plus ou moins consciemment, d’ailleurs – pour écrire. En réalité, on n’invente rien. On ne fait que transposer dans ses histoires les éléments, les émotions de la « vraie vie ».

Quant à mon idée du « traducteur », c’est quelqu’un qui interprète – au sens quasi musical du terme - en français un texte écrit dans une autre langue, de sorte que les lecteurs aient accès non seulement au sens, mais aussi, autant que possible, à la « vibration » particulière de l’original.

 

Vous partez en retraite fin décembre 2010. Vous allez nous manquer. Vous n’allez pas arrêter d’écrire au moins ?

 

Ben non… ! Je compte même avoir plus de temps pour écrire. Si Cabane magique, l’Épouvanteur et Eragon 4 (on attend le texte…) réunis ne me prennent pas toute mon énergie !!!

 

Propos recueillis par Jean-Luc Clerc

L'épouvanteur tomes I à VI

Avant de retrouver le tome VII mi janvier découvrez une série
absolument fantastique chez Bayard  : l'épouvanteur !

 

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Depuis toujours, l'obscur s'infiltre sur la Terre, par l'entremise de créatures démoniaques plus ou moins puissantes, corrompant la vie des pauvres humains que nous sommes. Certains parmi nous deviennent des êtres de l'obscur ou s'y allient, d'autres, ignorants, sont enveloppés par de dangereuses illusions émanant de sa malignité, tandis que quelques-uns le combattent, protégeant le monde de sa noirceur. Dans les Comté, les manifestations courantes de l'obscur sont des sorcières, des gobelins, des âmes errantes : John Gregory, l'Épouvanteur, s'efforce de réduire leurs agissements.

Septième fils d'un septième fils et armé de solides connaissances, il est l'un des rares à pouvoir véritablement combattre l'obscur. Tom Ward, doté des mêmes pouvoires, devient l'apprenti de  l'Épouvanteur, et, selon sa mère, est detiné à être le meilleur Épouvanteur que le Comté ait jamais connu. Tout au long de ces livres, vous découvrirez quelles affreuses créatures sévissent de par le monde, ainsi que les puissances surnaturelles  soulevées par les terribles secrets que dissimulents certains pans occultes du passé et de l'avenir, au cours d'une montée en puissance où rebondissements, incertitudes et tromperies, combats et révélations s'entremêlent pour former d'haletantes histoires, très matures. Aucune niaiserie, aucun cliché, l'auteur mène ses intrigues de main de maître, installant une délicieuse atmosphère oppressante qui fait de sa saga un ensemble de livres formidable ! À découvrir absolument si vous appréciez la fantasy sans lourdeur et tout en profondeur.

 

N'hésitez pas à Lire la suite pour avoir plus d'informations sur un livre en particulier...

 

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